Françoise Mbango ou L’or de la vérité Au

Françoise Mbango ou L’or de la vérité Au Cameroun, on a l’habitude de dire à ceux qui promettent de revenir au moment de se séparer : « en revenant tu reviens avec Jésus ». Apparemment, les camerounais auraient tellement souhaité la venue du Christ pour apaiser leurs peines qu’ils s’en sont fatigués. Pour les sportifs, c’est le même calvaire. Il était tellement difficile d’obtenir des consécrations dans les disciplines autres que le football qu’on en était venus à les abandonner. « Heureusement Dieu ne dort jamais » comme on dit chez nous, il nous a envoyé sa fille Françoise Mbango pour que nul ne se décourage, mais ait l’envie éternelle. Elle nous a libérés en 2004 avec la médaille en or aux Jeux Olympiques d’Athènes. Mais camerounais que nous sommes, nous n’avons pas voulu reconnaître son importance. Au point où certaines personnes ont estimé qu’elle n’était pas l’élue et qu’il fallait la liquider. On a monté toutes sortes de plans pour lui barrer la route, en vain. On l’a Calomnié, on l’a même saboté. Mais elle est restée imperturbable. Au plus fort de la contestation hiérarchique, elle n’a cessé de rappeler que dans cette discipline, et pour le moment elle restait la meilleure. D’ailleurs, n’avait-elle pas dit dans touts les médias qui avaient bien voulu lui donner la parole qu’elle remporterait la médaille d’or ? Aujourd’hui, les bouches se ferment, et je souhaitent qu’elles se ferment pour de bond. Nous devons le savoir. Que nous soyons camerounais ou pas, dans tous les domaines, il y a des stars. Des personnes qui peuvent se permettre de faire ce qu’elles veulent, quand elles veulent, comme elles le veulent. Marie José Perec l’a fait en France, le très célèbre Erick Cantona l’a fait, Christian Vieri, Ronaldinho, bref, toutes les stars le font. Le Cameroun n’échappe pas à la règle. Il faut tout simplement l’accepter, la supporter, et continuer à la cajoler pour qu’elle continue de nous apporter des médailles en or.